Une grande famille : Les Brault (1)

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Ceci est le premier d’une série de trois articles. Comment allez-vous chers amis du patrimoine ? La grande histoire de chez nous vous a-t-elle manquée ? Oui ? Alors, ne perdons pas de temps et commençons avec une belle famille du comté de Montcalm : les Brault.

Famille de souche acadienne, il est de tradition chez les Brault de s’impliquer dans les affaires publiques, quand ce n’est pas dans les affaires tout court. À Saint Donat, la famille de Élie Brault et Zoé Forest a encore plusieurs descendants. Que l’on pense entre autres autres aux Brisson, Lavoie, Gaudet et Ritchie qui ont épousé des Brault.
Les moulins Brault. Élie Brault est le fils de Théophile et de Domithilde Gaudet, marié le 1er septembre 1835 à Saint-Jacques de L’Achigan. Mais l’histoire commence avec le grand-père d’Élie, Augustin Bro, qui construit vers 1840 deux moulins à scie et à farine sur la rivière Ouareau, à Saint-Ligouri. Après la mort de ce dernier, son fils Théophile prend la relève aux moulins et y travaille avec ses trois fils : Israël, Jules et Élie (1). En 1861, Élie, avec son épouse et leurs enfants Délima et Zéphérina, habite près de chez son père Théophile. Ce dernier sait gagner la confiance de la jeune paroisse de Saint-Ligouri en se faisant élire en 1853 président de la Commission scolaire et en 1862 maire du village.

En 1890, la Charlemagne & Lake Ouareau Lumber Cie rachète les anciens moulins Brault (2). C’est cette même compagnie qui exploite, dès la fin du XIXe siècle, les forêts de Saint-Donat. Comme il arrive fréquemment que le nom du directeur remplace le nom de la compagnie elle-même, Frank Ritchie m’a raconté qu’il travaillait à l’époque pour la MacLaurin. IL s’agissait dans les faits du directeur de la Charlemagne & Lake Ouareau Lumber Co., Alexander MacLaurin, qui faisait affaire de plus près avec les hommes de chantier que les propriétaires eux-mêmes.

En route pour Chertsey. Vers 1866, Élie, âgé de 30 ans, quitte Saint-Ligouri pour se diriger vers Saint-Théodore-de-Chertsey. Résidant au village, il tient avec son épouse un magasin général (3). Mais il ne perd pas de temps à s’impliquer dans les affaires municipales. Le 15 janvier 1866, il est élu maire et six mois plus tard, son frère Jules lui succède jusqu’en janvier 1869. Il faut croire que Élie préférait l’administration à la vie politique puisque, lorsqu’il quitte la mairie en 1866, c’est pour devenir la même année secrétaire-trésorier de la Commission scolaire de Saint-Théodore-de-Chertsey et le 5 mai de l’année suivante, remplir les mêmes fonctions à la municipalité. Son frère Jules, marié à Eulolide Crépeau le 20 septembre 1870 à Chertsey, sera lui aussi secrétaire-trésorier de la municipalité de janvier 1877 à juin 1882 pour y revenir en novembre 1884 jusqu’en mars 1903 (4).

L’avenir est au nord, que l’on disait. Après avoir passé près de 10 ans dans cette paroisse desservie par le curé Alexis-Henri Coutu (1867-1874), fondateur de Saint Donat, la famille de Élie Brault qui compte alors neuf enfants prend le chemin Coutu entre 1872 et 1874 pour aller s’établir au lac Ouareau. Le curé Coutu a sûrement dû inciter quelques cultivateurs de sa paroisse à le suivre vers ce nouveau centre de colonisation qu’on appelle au début la Colonie Coutu.
Élie Brault se rend vite compte que ce n’est pas pour une meilleure terre qu’il a quittée Chertsey. En plus de faire de la petite agriculture, il doit se rendre l’hiver dans les chantiers afin de subvenir aux besoins de sa famille. Mais il a vraiment quelqu’un de très capable pour le seconder. Sa femme Zoé sait l’appuyer et également se faire respecter de tous quand c’est le moment. À ce sujet, la petite fille de Zoé, Soeur Marie Pauline-de-Jésus, soeur de Sainte-Anne (née Germaine Lavoie, fille de Omer et de Emma Brault), se souvient de l’anecdote suivante : <>. (5).

Références : (1) Raymond Parent. <>, 1987. (2) Jean Gagnon, <>, Joliette, 1979. (3) Ibid. (4) Marcel Fournier, <>, Montréal, 1979. (5) Ibid. Nouvelles Avis de recherche : J’aimerais rencontrer les petits enfants de Albert Brault marié à Adéline Forget à Sainte-Lucie le 18 juin 1895. Des livres :

Pour ceux qui s’intéressent à l’histoire religieuse locale ou pour les autres qui aiment l’histoire tout court, l’abbé François Lanoue publiait en 1990 <>, 157 pages (20$). Vous y trouverez une biographie et une photo des prêtres de Saint Jacques-de-L’Achigan, des photos du village et une chronologie d’événements qui ont marqué la vie religieuse de cette paroisse.
Pour ceux qui aiment la généalogie ou qui voudraient s’y initier, tout récemment paraissait le répertoire de Baptêmes et sépultures de Saint-Donat pour les années 1875 à 1910 (9$). En raison des documents consultés par l’auteur, l’année 1874 n’y est pas, Il a été écrit par Berthe Forget Brissette.

Cours de généalogie : Depuis quelque temps, des gens me demandent s’il y aura un autre cours de généalogie l’automne prochain. S’il y a un minimum de 10 personnes, il y en aura. Dès maintenant, je vous invite à me laisser votre nom et votre numéro de téléphone, et je communiquerai avec vous en septembre. Pour ceux qui désirent se procurer les livres mentionnés ou pour d’autres informations, vous pouvez me rejoindre après 18h00 au (819) 424-3720.

Source : Claude Lambert, anthropologue-historien, Journal Altitude 1350. Juin 1992