Les premiers vacanciers

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Les premiers villégiateurs arrivés dès le début du XXe siècle ont en commun la recherche de l’isolement et le contact direct avec la nature. Et comme si Saint-Donat se trouvait sur le chemin de la béatitude, quelques séminaristes de Sainte-Thérèse fondent en 1909 le Club L’Ermitage au lac Archambault . Situé sur une presqu’île , que l’on appelle aujourd’hui la Pointe des prêtres en leur mémoire , cette résidence d’été sera pour eux durant quelques années un havre de paix propice à la méditation.
En 1917 la communauté des Pères du Saint-Sacrement choisit elle aussi Saint-Donat comme lieu de retraite et de repos.

La chapelle des Pères St-Sacrement
La chapelle des Pères St-Sacrement

Dans la dernière décennie du XIXe siècle, on attribue à l’air pur des Hautes-Laurentides des vertus thérapeutiques dans le traitement de la tuberculose et des maladies respiratoires.
C’est sur la recommandation de son médecin qui l’invite à se retirer à la campagne pour se reposer que le chanoine Lionel Groulx achète en 1917 un chalet dans la baie du Bec- au- Canard au lac Archambault. Il le baptisera du nom de L’Abitation en l’honneur de Samuel de Champlain. Durant les 22 années qu’il y demeurera, les sources d’inspiration ne manqueront pas. Il rédige en 1932 son roman Au cap Blomidon. Le début de son récit se passe à Saint-Donat pour se poursuivre en Acadie. Bien d’autres esquisses suivront comme : La Naissance d’une Race, Lendemain de conquête, Vers l’émancipation, etc.

L'abbé Lionel Groulx
L’abbé Lionel Groulx

Parmi ceux qui aiment venir taquiner la truite sur le grand lac Ouareau, on retrouve le docteur et historien Edmond Grignon, surnommé le “Vieux Doc”, de Sainte-Agathe-des-Monts. Dans son roman En guettant les ours publié en 1930, il nous raconte entre autres ses célèbres aventures de pêche à Saint-Donat. La pêche attire nombre d’amateurs de la région de Montréal, mais aussi de l’Ontario et des États-Unis. Ils embauchent souvent des guides locaux et parfois même logent sous leur toit. Même si l’économie donatienne repose encore essentiellement sur l’agriculture et le travail en forêt, les touristes et villégiateurs, estivants au début, apportent une source de revenus supplémentaire aux familles.

La Pension Leblanc
La Pension Leblanc

Durant les années 1920-1930, les pensions traditionnelles se convertissent en hôtels tandis que d’autres établissements naissent pour accueillir les nombreux touristes qui se font de plus en plus présents à Saint-Donat.

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Source : Saint-Donat et sa région en peinture, par Jacques Roussan avec la collaboration de Claude Lambert, Roussan éditeur, 1992