Écrasement d’un hydravion au lac Blanc

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ÉCRASEMENT D’UN HYDRAVION AU LAC BLANC

Deux hommes ont eu la peur de leur vie lors de l’écrasement de leur hydravion le 23 juin 1990 à Saint-Donat.
Les deux victimes sont M. Michel Maruska, âgé de 59 ans, originaire de Longueuil et pilote au moment de l’accident et M. Michel Turpin de Repentigny, propriétaire et passager de l’appareil.
L’accident se serait produit peu après midi sur le lac Blanc. Selon le Rapport d’enquête, le sergent Gilles Hevey, de la Sûreté du Québec de Saint-Donat, nous confirmait que des ratés du moteur seraient à l’origine de l’accident. Quand l’appareil, de marque Maule, jaune et bleu, immatriculé CFCKR, eut décollé du lac Archambault, il n’a fallu que quelques minutes avant que les deux occupants ne s’aperçoivent du problème. M. Maruska manœuvra alors l’avion de type léger afin d’amerrir sur le lac Blanc.
Catastrophe évitée.
Contrôlant difficilement l’appareil qui faisait des vrilles, ce fut de justesse que des chalets ont pu être évités ainsi qu’un mur de béton. ‘’L’hydravion est passé à quelques centimètres du mur de béton’’ confiait le sergent Gilles Hevey, Brigitte Tellier, qui se faisait bronzer non loin du mur, a avoué avoir eu la peur de sa vie.
Selon l’enquête qui a été menée, l’hydravion aurait heurté l’eau, éjectant automatiquement le passager Michel Turpin qui a subi une fracture ouverte à la jambe gauche avec plaie ouverte. L’appareil s’est finalement enfoncé dans quelque 15 pieds d’eau entrainant à son bord le pilote Michel Maruska, coincé dans le cockpit et retenu par sa ceinture de sécurité.
Secours rapide
Michel Cloutier, entrepreneur à Sainte-Thérèse et voisin du lieu de l’accident, a immédiatement plongé à l’eau ramenant à la berge le pilote qui, selon plusieurs, était bleu. Il a effectué le bouche à bouche sur la victime.
Deux médecins du CLSC de Saint-Donat, Anne Fortier et Denis Langis, accoururent sur les lieux de l’accident afin de donner les premiers soins aux blessés, secondés par les ambulanciers de Lafleur et les pompiers volontaires.
Les victimes furent transportées par l’ambulance au Centre hospitalier Laurentien de Sainte-Agathe ou leur état n’inspirait plus aucune crainte.
Le matériel pour sortir l’hydravion de sa fâcheuse position a été fourni par St-Donat Marine. Afin d’éviter un problème environnemental, on a fait appel à deux plongeurs, François Bertrand et Bruno Angers, pour glisser des chambres à air de camion sous l’appareil dans le but de soulever et de le ramener au rivage.
Une enquête a été ouverte conjointement avec la Sûreté du Québec, sous la responsabilité de l’agent Paul Brouillette, et Transport Canada et ne sera disponible qu’à la fin de l’été.

Source : Journal Altitude, juillet 1990, Annie Lafortune

Vidéo Un hydravion s’est abimé dans le lac Blanc